dimanche 29 novembre 2020

Un extrait de film en photo

 Pendant cette période où les élèves de l'option cinéma alternent le présentiel et le distanciel, un atelier photo avec un intervenant professionnel a été mis en place, autour du cinéma fantastique. Pour prolonger cet atelier lorsque les élèves travaillent chez eux, ils ont eu la possibilité de réaliser, avec les moyens du bord (Lego, Playmobil, figurines), une photographie qui devait reprendre ou rappeler un photogramme de l'extrait de la séquence d'ouverture de Get Out (Jordan Peele, 2017).


La réalisation de cette photographie permet de s'interroger sur le cadrage, mais aussi sur les moyens mis en œuvre pour imiter ou suggérer l'extrait original.

Photographie proposée par Noam B.

Photographie proposée par Kahina C.

Photographie proposée par Mohamed B.

Photographie proposée par Sana F.

Photographie proposée par Tristan A.

Photographie réalisée par Théo L.

Photographie réalisée par Romain J.

Les élèves ont aussi proposé des analyses de cette séquence.

Dans cette séquence d'ouverture, on suit un personnage afro-américain sur tout un plan-séquence. L'homme marche dans la rue et il est au téléphone avec un proche. Il fait nuit et l'ambiance est inquiétante, ce que semble aussi ressentir le personnage. On suit le personnage de face ce qui nous empêche de voir ce qu'il y a autour de lui. Finalement, la caméra tourne et nous nous retrouvons dans le dos de l'homme. Ce mouvement de caméra nous permet de voir une voiture blanche arriver vers l'homme. La voiture fait demi-tour et s'arrête à ses côtés. Une étrange musique est émise de la voiture ce qui renforce l'aspect inquiétant de la séquence. L'homme décide de faire demi-tour, pris de peur par cette voiture qui semble le suivre, et celle-ci disparaît dans le hors-champ. L'homme traverse la route et la voiture réapparaît dans le champ sauf que cette fois-ci, la porte du conducteur est ouverte. L'homme s'arrête et la caméra fait un travelling de gauche à droite ce qui permet à un homme cagoulé et très inquiétant de rentrer dans le champ. L'homme cagoulé agresse et semble tuer l'homme noir. La caméra suit les hommes jusqu'à la voiture puis le plan se coupe et la scène se termine dans un plan d'ensemble qui cette fois-ci est fixe. On peut imaginer que le réalisateur a voulu rapprocher l'inertie de l'homme noir suite au choc, à la stabilité de la caméra, car celui que nous avons suivi tout le long de la séquence est finalement abandonné par la caméra à sa mort. L'homme cagoulé met l'homme noir dans le coffre de sa voiture. Au moment où celui-ci claque sa portière, la musique se coupe subitement. Il y a un grand silence avant qu'une musique encore plus inquiétante et très stridente se mette à jouer. La voiture démarre et la séquence d'ouverture se termine.

 Le réalisateur joue sur des contrastes: l'obscurité de la nuit, la couleur de peau du personnage et la couleur blanche éclatante de la voiture. Ce film dénonce un aspect d'une société américaine raciste, ayant de longues années d'esclavagisme dans son histoire, et un sujet encore très problématique dans l'actualité pour ce qui est des conditions de vie des afro-américains.

Analyse proposée par Hélène K.


Dans cette séquence de Get Out, film réalisé en 2017 par Jordan Peele, Chris marche seul dans la rue en parlant au téléphone. Il fait nuit, quelques lampadaires éclairent la rue, qui est plutôt rassurante, et on entend un bruit de cigales dans le fond.

À partir du moment où Chris va raccrocher au téléphone, le plan va changer: au début, l'axe de prise de vue était de face, maintenant il est de dos, on peut apercevoir ce que Chris voit. Soudainement, une voiture blanche s'approche, ses feux sont allumés, ce qui crée un contraste avec le fond et met la voiture en valeur.

À partir de ce moment, la caméra va suivre la voiture, et donc l'axe de prise de vue devient de face à Chris. La voiture fait demi-tour et s'arrête à côté de Chris qui marche toujours, ce qui intrigue le spectateur; de plus, on entend une musique qui vient de l'intérieur de la voiture. La musique est assez joviale, ce qui crée un énorme contraste avec la situation qui est effrayante. Les deux donnent une ambiance malaisante. 

D'un coup, Chris va se retourner pour changer de chemin, mais la voiture ne le suit étrangement pas, l'axe de prise de vue change et devient de dos. Chris traverse la route et cette fois, l'axe de prise devient de profil. Grâce à cet axe et à l'emplacement de Chris, on arrive à voir l'ensemble de la rue pour la première fois. On remarque que la porte de la voiture, au loin, est ouverte. 

À ce moment, on sait que le personnage est bien dans le champ de l'image mais on ne sait pas d'où et quand il va surgir. Le hors-champ crée une sorte de tension chez le spectateur: la menace n'est pas visible. 

Tout doucement, la caméra va tourner vers la droite en même temps que la tête de Chris; en effet, l'agresseur se trouvait derrière un arbre, dans le hors-champ. Toujours avec cette musique joviale dans le fond, l'agresseur va étouffer Chris qui va tomber dans les pommes. La caméra va suivre Chris qui se fait traîner jusqu'au coffre de la voiture. Au moment où l'on s'approche de celle-ci, la caméra va prendre un plan d'ensemble sur toute la rue et la musique va s'arrêter rudement au moment où l'agresseur ferme la porte de la voiture et s'en va par la suite. La musique joviale va laisser place à un son intriguant qui va installer une ambiance assez angoissante et mystérieuse. 

Analyse proposée par Soundouce A.

samedi 29 février 2020

Un exemple de scénario et de note d'intention

Élisa Dieu a rédigé ce scénario et cette note d'intention pour un devoir qui prenait comme base de travail un court extrait littéraire. La consigne d'écriture demandait à prendre plus particulièrement en compte la lumière.